Le trauma et le corps : quand le passé s’imprime dans nos cellules

Beaucoup de gens pensent que le trauma, c’est seulement une histoire de souvenirs douloureux ou de pensées négatives. Mais la science le prouve : le trauma ne se loge pas seulement dans la tête, il s’imprime dans le corps, dans le système nerveux, jusque dans les cellules.

Comme l’explique Bessel van der Kolk dans Le corps n’oublie rien (The Body Keeps the Score) :“Le problème avec le trauma, ce n’est pas l’histoire qu’on raconte, c’est l’histoire que le corps continue de vivre.”

Qu’est-ce que le trauma ?

Le trauma, ce n’est pas l’événement. Deux personnes peuvent vivre la même expérience douloureuse : l’une s’en remet rapidement, l’autre reste marquée pendant des années.

Le trauma, ce n’est pas ce qui t’est arrivé. C’est ce que ton corps n’a pas pu intégrer au moment du choc.

Ton système nerveux a été submergé et il a enregistré l’événement comme un danger permanent. Même si tout est fini, ton corps continue de réagir comme si tu étais encore en danger.

Peter Levine, dans Waking the Tiger, explique que le trauma est une énergie restée bloquée dans ton corps, une charge de survie qui n’a jamais pu se décharger.

👉 Exemple : après un accident de voiture, tu es resté.e tétanisé.e. Des années plus tard, un simple bruit de frein provoque encore une panique incontrôlable. Ton esprit sait que tu es en sécurité, mais ton corps, lui, continue de réagir.

Le corps comme mémoire vivante

Ton corps a sa propre mémoire, parfois plus forte que celle de ton esprit.

Tu peux avoir oublié un événement d’enfance, mais ton corps s’en souvient à travers une tension, une peur irrationnelle ou un blocage physique.

Les animaux nous montrent comment libérer cette mémoire : une gazelle qui échappe à un lion tremble de tout son corps pour relâcher la peur. Nous, humains, nous bloquons ce processus en nous disant “calme-toi, ça va aller”. L’énergie reste figée.

Ainsi, le trauma s’imprime dans :

• la respiration (difficulté à respirer profondément),

• le rythme cardiaque (palpitations soudaines),

• la posture (dos voûté, nuque raide),

• les organes (maux de ventre, migraines).

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Comme le dit Van der Kolk :“Le corps est le théâtre où le trauma continue de se rejouer.”

Mémoire cellulaire et épigénétique

Les recherches récentes vont encore plus loin : le trauma s’inscrit jusque dans les cellules.

L’épigénétique montre que nos gènes ne sont pas figés. Ils peuvent être activés ou désactivés selon nos expériences. Les traumas modifient ainsi l’expression des gènes liés au stress et aux émotions.

Rachel Yehuda a étudié les enfants de survivants de l’Holocauste. Ces enfants, qui n’avaient jamais vécu la guerre, portaient dans leur biologie des marqueurs de stress similaires à leurs parents. C’est ce qu’on appelle le trauma transgénérationnel.

👉 Exemple : tu peux avoir une peur irrationnelle du manque d’argent sans jamais avoir connu la pauvreté. Mais si ta lignée a traversé la guerre ou la famine, ton corps porte cette mémoire invisible.

“Nous portons parfois dans nos cellules des histoires qui ne sont pas les nôtres.”

Pourquoi la pensée seule ne suffit pas

Pendant longtemps, on a cru que parler suffisait à guérir. Mettre des mots sur son passé, analyser, comprendre. La parole soulage, mais elle a ses limites.

1. Le cerveau traumatisé n’est pas rationnel

En cas de trauma, ce n’est pas la partie logique du cerveau (néocortex) qui domine, mais l’amygdale, le centre d’alerte. Et l’amygdale ne comprend pas les arguments rationnels.

Comme le dit Van der Kolk :“Le langage ne peut pas pénétrer les zones du cerveau qui organisent la terreur.”

2. Le trauma vit dans la mémoire implicite

La mémoire explicite (celle dont tu te souviens) ne suffit pas à guérir. Le trauma vit surtout dans la mémoire implicite : corporelle, émotionnelle, non verbale.

Parler ne touche pas cette mémoire-là. Il faut passer par le ressenti et le corps.

3. Les limites de la thérapie parlée seule

De nombreux patients suivis uniquement en thérapie verbale comprennent très bien leurs blocages… mais continuent à réagir corporellement de la même manière.

Comme l’explique Peter Levine :“On ne peut pas résoudre le trauma par l’intellect, parce que le trauma est un état physiologique, pas une histoire.”

4. Pourquoi réintégrer le corps

La parole est précieuse, mais elle doit être complétée par une approche corporelle. C’est en passant par le mouvement, le souffle, l’énergie que le corps peut libérer les mémoires et retrouver la sécurité.

👉 Exemple : respiration consciente Phoenix BReath, EFT, shaking. Ces pratiques envoient un nouveau message au corps : “tu es en sécurité maintenant.”

Le corps comme chemin de guérison

La libération du trauma passe par le corps. Plusieurs approches sont reconnues :

• Le somatic experiencing (Peter Levine) : décharger l’énergie bloquée par de petits mouvements.

• La respiration consciente : calmer le système nerveux et ramener la sécurité.

• L’EFT (tapping) : tapoter sur des points précis pour apaiser les circuits émotionnels.

• Le mouvement et le tremblement : retrouver l’instinct de relâchement.

• La méditation corporelle : réhabiter les zones figées du corps.

• Le programme "Ciao anxiété" pour réguler ton système nerveux et apaiser ton corps en 30 jours

  
  

👉 Exemple : après une grande peur, quelqu’un se met à trembler. Ce tremblement est un processus de guérison naturelle, mais souvent, nous l’empêchons.

Ton corps est ton allié

• Le trauma n’est pas l’événement mais l’empreinte laissée dans ton système.

• Le corps garde la mémoire, même quand l’esprit a oublié.

• L’épigénétique prouve que nous portons aussi les traumas de nos ancêtres.

• La parole seule ne suffit pas : il faut inclure le corps.

• Les pratiques corporelles, somatiques et énergétiques ouvrent le chemin de la libération.

  
  

C’est exactement pour cela que j’ai créé le programme Ciao Anxiété. Parce que sortir de l’anxiété ne se fait pas seulement en “pensant positif” ou en “combinant des outils mentaux”. La clé, c’est de réapprendre à réguler ton système nerveux, à écouter ton corps et à libérer les mémoires enfouies.

Dans ce programme de 30 jours, tu découvriras :

• Des explications claires basées sur la science et la psychologie.

• Des pratiques concrètes pour calmer ton système nerveux.

• Des exercices somatiques, de l’EFT et des méditations guidées.

• Un chemin pas à pas pour retrouver une sécurité intérieure profonde.

Souviens-toi :“Ton corps n’est pas ton ennemi. C’est ton allié, ton livre vivant. Et tu peux lui apprendre à écrire un nouveau chapitre.”