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Photo du rédacteurZeinab Coach, Thérapeute et Doula

S'affranchir du regard de l'autre : est-ce possible?

Aujourd’hui, nous abordons un sujet qui touche chacun d’entre nous, un sujet qui nous influence parfois bien plus que nous le réalisons : le regard de l’autre.


Pourquoi est-ce si important pour nous ? Comment s’en libérer pour enfin vivre pleinement et authentiquement ? C’est ce que nous allons explorer ensemble.


Je suis Zeinab, Je suis thérapeute dans le trauma et le transgénérationnel, facilitatrice de breathwork et mentor en spiritualité. Aujourd’hui, je vous invite à plonger dans cette réflexion essentielle : S’affranchir du regard de l’autre, comment avoir le courage de ne pas être aimé


L’envie de plaire se retrouve chez énormément de personnes. Mais parfois cette envie de



plaire devient un besoin de plaire. C’est une nécessité même. Derrière se cache la peur de ne pas être aimé, d’être rejeté, abandonné, humilié, montré du doigt.


Le regard des autres… c’est un sujet universel. Nous avons tous, à un moment ou à un autre, ressenti cette pression. Que ce soit à l’école, au travail, sur les réseaux sociaux ou même dans nos relations personnelles, nous sommes souvent tentés de nous conformer à ce que nous pensons que les autres attendent de nous.

Mais pourquoi ? Pourquoi accordons-nous autant d’importance à la perception qu’ont les autres de nous ? pour plusieurs raisons:


1. C’est un mécanisme social ancestral : Dans les temps anciens, faire partie d’un groupe signifiait survivre. Être rejeté par la tribu, c’était courir le risque de ne pas survivre seul, de mourir donc il y a une espèce de volonté archaïque à être apprécié. Nous ne chassons plus le mamouth, mais notre cerveau fonctionne toujours de la même manière et cherche instinctivement l’approbation des autres.

L’être humain cet être social à qui il parait inconcevable d’être abandonné, rejeté. L’humain va donc préférer garantir le lien à l’autre pour ne pas être mis de côté. Son authenticité n’est vraiment plus importante à ce stade. Son désir d’appartenance est plus important.

Malheureusement, pour éviter ces peurs , nous nous rejetons et abandonnons-nous même. Satisfaire l’autre devient plus important que se respecter soi même


2. L’ego et le besoin de validation : cous avons aussi un ego qui cherche constamment à être validé. Il aime les compliments, et l’ère des RS a tout exagéré , c’est la recherche des likes, des vues etc. Le problème est que ce besoin de validation externe nous pousse souvent à être des people pleaser. On peut devenir ce que les autres attendent de nous et s’y perdre !


3. La comparaison sociale : c’est une réalité disons-le. On se compare souvent à notre voisin, certaines cultures exagèrent même (regarde ton voisin, ton cousin…). Encore une fois les RS exagèrent tout cela puisqu’on peut se comparer H24 et cela renforce parfois ce besoin d’avoir un regard approbateur de la part de l’autre.


4. Trauma d’enfance: derrière l’envie de plaire à tout le monde (quitte à ne pas être authentique) se cache une souffrance, une blessure profonde. Et cette blessure, c’est souvent du trauma d’enfance, développemental.


L’enfant est complétement dépendant de l’adulte. Tout comme le petit oiseau qui ne sait pas encore voler et qui a besoin de son parent pour lui ramener à manger, l’enfant a besoin de garantir un lien d’attachement pour survivre. C’est une nécessité vitale pour lui. Et pour garantir ce lien d’attachement, si le parent lui-même n'a pas un attachement sécure, l’enfant va devoir mettre son authenticité au placard.


Si le parent est content quand j’arrête de pleurer, j’arrête donc de pleurer. Le cerveau de l’enfant vient à la rescousse et il part en figement. Le but du SN de l’enfant étant de lui faire ressentir le moins de douleur possible. Il anesthésie sa douleur, son émotion pour parfois garantir que le parent soit content...


Est-il possible de s’affranchir complétement de cette envie/Besoin de plaire aux autres ? Est-il possible de s’affranchir totalement du regard de l’autre et avoir le courage de ne pas être aimé ?

Je pense que oui mais jusqu’à certains degrés. Je n’ai jamais connu une personne qui s’affranchit complétement du regard de l’autre. En travaillant sur moi, je peux dire que le regard de l’autre m’impacte moins, mais il reste néanmoins important à certains degrés, et je pense que dans mon cas il est même important. J’ai grandi avec un parent peu présent et l’autre qui m’abusait étant un pervers narcissique, et j’ai du pour ma survie développer un super radar pour naviguer tout cela.


Donc forcément qu’il reste des cicatrices par rapport à tout cela, et inconsciemment je vais quand même chercher le regard de l’autre, prendre la critique parceque je la trouve constructive, mais ca ne va plus m’impacter comme avant. Si le regard de l’autre est malveillant, jugeant, méchant, j’apprends à prendre du recul, écouter mes insécurités qui remontent et les rassurer et voir ou est-ce que je peux moi aussi m’améliorer/évoluer si besoin.


Bon je t’avoue que quand le jugement vient d’une personne que je ne considère pas, l’affaire est réglée désormais en 3 secondes. J’ai tellement donné pour être qui je suis, que je ne permets plus à n’importe qui de venir piétiner tout ce travail. J’ai renoué avec mes valeurs, mes qualités et mon authenticité et ca reste un ancrage pour moi.


D’ailleurs, je lisais quelque part que l’émotion ou l’état d’être qui vibre le plus haut, ce n’est pas l’amour, mais l’authenticité. Être authentique c’est une vraie quête pour moi, ca devenait même un appel très fort de mon âme. Aujourd’hui je n’arrive plus à ne pas être authentique, c’est vraiment viscéral. Et j’ai vraiment du mal avec les personnes qui ne sont pas authentiques.


Souvent quand on a peur du regard de l’autre, c’est que le regard de l’autre est important pour nous. Et ma question est la suivante : p


« Souciez-vous de ce que pensent les autres et vous serez toujours leur prisonnier " Lao Tseu.


Même si je ne pense pas qu’on puisse à 100% se détacher du regard de l’autre , on peut clairement être moins impacté et réagir avec plus de discernement.


Alors, Comment se libérer du regard des autres et reprendre le contrôle de sa vie ?


1) Te Connaître et accepter qui tu es : Ca semble vraiment bateau, mais quand tu as connu des traumas, tu ne sais pas forcément qui tu es. Tu peux être la somme de tes mécanismes de survie, tes mécanismes de protection, les valeurs de ta tribu. Un travail sur ses valeurs et sur qui je suis sous mes couches de trauma est fondamental.

Alors je te pose les questions suivantes aujourd’hui : Qui es-tu au fond, sans les attentes de la société ? Quels sont ts vrais désirs, tes passions, tes valeurs ? Lorsque tu es en paix avec qui tu es vraiment, le besoin d’approbation diminue automatiquement. Pour accepter qui tu es, peut-être qu’il y a un deuil à faire : celui de la personne que tu aurais pu être si tu n'as pas eu tes traumas !


2) Travaille sur ton estime de soi : N’attends plus que l’autre te valide, valide-toi toi-même !! Célèbre-toi, célèbre tes réussites, aie de la compassion envers toi, accepte de faire des erreurs, accepte de ne pas être parfait mais d’avoir la possibilité de réparer si nécessaire. Observe chaque mini pas que tu fais et félicite-toi !!!


3) Apprendre le détachement pour se détacher petit à petit des jugements : Les jugements des autres sont souvent plus un reflet de leurs propres insécurités et croyances de la réalité. Les jugements des autres ne sont souvent qu’un reflet de leurs traumas, de leur souffrance, de leurs ombres. C’est leur propre carte du monde et pas la tienne, ça ne t’appartient pas !! Garde cela en tête : ce que les autres pensent de toi ne te définit pas ! Mais si tu as appris à être aimé pour ton utilité, il y aura besoin de travailler sur ton enfant intérieur et sur ton enfance


4) Pratiquer l'authenticité : Être authentique, c’est oser être vulnérable, c’est accepter que tout le monde ne va pas nous comprendre ou nous aimer. Et c’est ok. L’authenticité attire les bonnes personnes, celles qui nous acceptent, celles qui acceptent de porter l’espace pour nous même si c’est inconfortable.


5) Ne te compare pas ! Facile à dire mais moins facile à faire !!! Si les réseaux sociaux vous plongent constamment dans la comparaison et l’envie, il est peut-être temps de prendre du recul. Limite ton temps d’écran, suis des comptes qui t’inspirent véritablement, et non ceux qui te poussent à vous sentir insuffisant. Il m’arrive souvent d’arrêter de suivre des personnes ou de bloquer des personnes pour ne pas avoir à croiser leur regard !

Accepter de ne pas être aimé à 100% est très courageux, alors si c’est ton cas, je salue ton courage et l’honneur que tu te fais de te choisir.


A très bientôt,


Zeinab


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